L’Arlequin est un fantôme, un tueur à gages capable d’échapper à tous les radars. Il est pour le directeur du FBI le mieux placé pour protéger une petite fille innocente de l’organisation criminelle qui la recherche.
Mais comment convaincre ce renégat de travailler pour le gouvernement ? L’argent sera-t-il un argument suffisant ? Le mercenaire sera-t-il touché par le destin de cette orpheline ? Sera-t-il sensible à la grâce présidentielle qu’il lui offre en échange ?
Patrick Isaac l’espère de tout cœur, car sans l’aide de cet homme la vie de la jeune Elora ne tiendra qu’à un fil… celui qui la conduira indemne au procès contre le meurtrier de ses parents…
J’ai lu cet ouvrage pour le prix des auteurs inconnus !
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Si j’avais fait ma chronique, au début de ma lecture, je vous aurais affirmé que ce livre est plutôt cool. Que, par son contexte un tant soit peu original et sa touche de fantastique, il avait quelque chose d’intrigant. Qui est l’organisation oméga qui recherche Elora ? Qui est vraiment Nick, celui sous le masque de l’Arlequin ? Que va-t-il se passer dans tout ça ? D’où vient la capacité d’Elora à avoir tout pleins de pouvoirs psychiques ?
J’étais attirée, intriguée. L’écriture me plaisait, bien que sans particularité, la lecture semblait fluide. Les personnages paraissaient intéressants, surtout la petite Elora qui avait cette étrange compétence.
Et puis, au fur et à mesure de ma lecture, tout est retombé, petit à petit, comme un soufflé.
D’abord, le côté thriller inquiétant ne surviendra jamais tout à fait. Parce que Nick est définitivement trop fort. Il est riche, intelligent, intouchable, imprenable, a toujours douze coups d’avance, et ne fatigue presque jamais (je dis presque, car, tout de même, il y a des moments où il reste humain). Mais je ne l’ai pas trouvé si attachant. On nous le dépeint comme un type bourru, mais on reste finalement sur un type ordinaire qui s’attache à la gamine et qui réagit comme n’importe quel “papa” des clichés du genre. Il m’a fait penser à Batman personnellement. Mais de fait, si j’admirais ses prouesses à quelques endroits, parce que j’aime bien ce genre de personnage quand même, à d’autres endroits, j’étais là “il sait tout sur tout, c’est magique”, avec un air désabusé et déçu que le héros n’échoue jamais.
De par la présence de ce personnage si fort, l’organisation oméga m’a semblé rester en fond, comme un fantôme sans crédibilité.
Ensuite, il y a le fait que j’ai lu ce livre pour lire de la littérature noire. Après tout, le pitch se présentait ainsi : on a un tueur à gage, y s’occupe d’une gamine menacée. Ok, très bien, intéressant. Il va donc y avoir du suspens, du thriller, du… De la tranche de vie. Beaucoup de tranche de vie. Je ne suis pas contre la tranche de vie. Si je l’étais, je ne serais pas fan de séries policières françaises, dont les intrigues principales sont souvent de la tranche de vie. Mais ici, ce qu’il se passe entre Nick, Sarah et la petite Elora, paraissait être le pitch principal. Et… Ce n’était pas ce à quoi je m’attendais, et si au début, j’aimais bien, au bout d’un moment, je me suis lassée, attendant qu’il se passe quelque chose.
Même si, je n’étais pas tout à fait ennuyée, parce que je suivais quand même, curieuse, bien que pas surprise de tout ce qui se déroulait. Parce que oui, de fait, la tranche de vie était prévisible, avec le quotidien habituel.
Mais on pourrait me dire “mais non voyons, il n’y a pas que de la tranche de vie. Il y a l’arc secondaire avec John !”. Oh. Oui. Quand je parlais de choses qui ont fait retomber tout le livre comme un soufflé, il en est probablement la raison principale.
Parce que si je lisais bien la tranche de vie, en trouvant quand même de temps en temps la petite famille, assez mignonne, et que les moments un peu fantastiques m’intriguaient, ou que j’appréciais le fait que Nick faisait confiance à Elora, etc…
Il y avait John.
John, au début, je n’avais rien contre lui. Puis, il y a tout un chapitre où il rencontre quelqu’un, et où tout est décrit de façon male gaze (avec description de poitrine féminine censée être utile), qui à fait que je me suis retrouvée un peu confuse. On passait d’une famille qui se faisait confiance et est choupi, à John qui me semblait soudain tout à fait détestable. Ça, et le fait que par la suite, il m’a fait penser à un petit garçon capricieux qui pleure pour rien et qui est malheureux. Et pourtant, il avait quelque chose d’intéressant dans sa relation avec Elora. Mais ça ne pardonnait pas le reste. Ni le semi-scène à moitié non consentie qu’il subit à un moment. Alors oui, John est un peu un des quotas de la partie espionnage et tout, mais non, je n’ai pas accroché à ces passages.
Et la fin m’a achevé. Je n’ai pas compris cette fin. Son intérêt. Peut-être permettre de faire varier un peu ? De laisser du suspens gigantesque ? Je ne sais pas. Du coup, c’était tellement abrupt que j’ai juste fait “ah ok.” et j’ai été déçu. Si ma critique peut sembler un poil amère, c’est parce que je le suis un peu, j’avoue. Ce livre était plaisant, jusqu’à ce qu’il y ait ces choses qui m’ont gêné dans ma lecture. Plus le fait que je cherchais à lire de la littérature noire, et que j’ai été un peu décontenancée par au final ce que j’ai lu.
Tant pis.
1 Comment
Je partage votre point de vue. Assez frustrant. Et ne correspond pas vraiment à la promesse faite.