Délicatement glissé dans son enveloppe en Velin d’Arches, calligraphié et scellé à la cire, le message porté à l’attention de Denis Hurvoas, ne pouvait promettre qu’un évènement exceptionnel. Jeune journaliste de terrain, il est en réalité légitime héritier de la fortune démesurée de son aïeule Eleanor Thruttle. Mais pour prétendre à cette richesse, il va devoir se plier à la demande du sinistre notaire Everett McGill : résoudre 666 enquêtes paranormales.
Je remercie Simplement.pro et les éditions de La Compagnie Littéraire pour m’avoir permis d’accéder à ce service presse.
Ce n’est pas ma première lecture d’un récit en série, de minis épisodes pour une saison. Et je dois dire que j’apprécie cela. D’autant qu’ici, on nous fait miroiter des enquêtes surnaturelles, ce qui m’a immédiatement plu avant même la lecture (disons que c’est un genre que j’affectionne.).
Honnêtement, j’ai trouvé que le format était respecté : on nous plonge dans un instant, et ça sonne presque comme un véritable épisode de série.
Après, il y a la fin qui se termine de façon cliff hanger, au point que j’ai eut envie de me jeter sur la suite. Si l’objectif était de donner envie aux lecteurs d’acheter la suite, je trouve que c’est réussi.
Je trouve qu’on se plonge facilement dans l’histoire, et que les scènes sont bien délimitées par des minis chapitres qui se suivent avec cohérence.
On nous pose la situation. Le personnage principal, la raison de son changement, et les personnages secondaires. On se rend donc compte des tenants et aboutissants, et on a un aperçu de l’univers.
Parce que clairement, ce premier épisode n’est rien d’autre qu’une introduction. Et si c’est intelligent, puisque ça amène à vouloir la suite, c’est un poil frustrant, parce qu’on a juste l’impression de survoler le tout.
Avec pareille série, on s’attendrait à quelque chose de très rapide en terme de description, pour nous faire imaginer, mais sans rentrer dans les détails. Mais si les descriptions sont présentes à tous les coins de page, j’ai trouvé qu’elles faisaient plus office de description de “roman classique” que de quelque chose d’épuré. Ce n’est pas un mal, on sait quoi imaginer, car tout nous est décrit, quasi à outrance. Il faut donc aimer lire des descriptions, pour apprécier ces passages. Moi ça ne m’a pas dérangé, et au pire, je laissais mes yeux divaguer de çà et là entre les lignes. J’ai tout de même réussi à imaginer un peu tout le monde, d’autant que les descriptions ne sont pas juste “il est brun au yeux bleus”, mais offrent chacune une raison du pourquoi du comment (comme la calvitie héréditaire du héros). Je me serais juste bien passé de la taille exacte de chaque personnage, mais ça passe encore.
Et c’est peut-être là que ça pêche. À part Denis, j’ai trouvé que les autres personnages étaient assez survolés, avec quelques passages et présentations rapides. Au final, je ne saurais pas dire qui est qui dans ses cousins cousines. J’imagine, bien sûr, que ça sera développé à la suite, mais j’ai trouvé que pour une introduction, c’était peut-être quand même trop rapide. J’aurais voulu qu’ils fussent plus vivants, plus attachants, que ce qui m’a été donné de lire.
Je ne saurais pas décrire exactement, mais si l’écriture était parfois mature, à donner des descriptions bien travaillées, et quelques passages intéressants, il y a d’autres moments où ça semblait écrit rapidement, sans se poser, ou même, certains dialogues étaient maladroits, voire, presque pas cohérents.
J’en reste sur une bonne impression. Comme dit plus haut, j’aime ce principe par série, et d’autant que l’univers qu’on nous propose, dont je n’ai pas trop parlé jusque-là, n’est divulgué que par petits morceaux, mais offre de belles promesses. Rien que la fin, où on découvre l’agence, m’a rappelé plein de références de choses que j’aimais bien (The Librarians, Doctor Who, pour ne citer qu’eux).