Jeune caennaise pleine d’entrain, Claudia enchaîne les petits jobs et… les licenciements. La cause paraît futile : certains bruits du quotidien l’horripilent et sa spontanéité lui porte préjudice. Comment supporter un collègue qui mâchouille son stylo ou renifle un écoulement nasal à longueur de journée ?
Désemparée, sa conseillère lui propose un nouvel emploi : animatrice dans un hôpital psychiatrique. Claudia y fait la connaissance d’Émile, un patient dont elle apprécie particulièrement la compagnie au sein de l’unité. Ce rapprochement restera-t-il si anodin ?
Parallèlement, la jeune femme est plongée au cœur d’une éprouvante investigation menée par Ninon, son amie journaliste. Les rues de Caen accusent de sordides meurtres dont le mode opératoire interpelle…
Dans ce roman aux allures de thriller, Maïa HOTI nous invite à explorer les méandres d’une enquête angoissante au sein d’une grande ville normande. D’une plume percutante, l’auteure nous tient en haleine jusqu’au dénouement et offre un roman addictif !
Je remercie Simplement.pro et Maïa Hoti pour m’avoir permis d’accéder à ce service presse.
À cheval entre un thriller et un roman policier, cet ouvrage nous pose dans un cas un peu spécial. En effet, on se retrouve avec un personnage misophone. Claudia ne supporte pas les bruits, et a bien du mal à ne pas se faire virer de ses boulots à cause de ça.
Mais au-delà de ça, s’ajoute une enquête. Des gens semblent être tués par quelqu’un atteint du même mal qu’elle. Et s’ensuit alors, la question : que sait Emile, le patient avec qui elle s’entend ?
Honnêtement, j’ai apprécié ma lecture. Notamment le début, la première partie, où on nous pose les bases, les personnages, et où la question se pose de l’identité du coupable.
Celui-ci parais en effet relativement tordu. Qu’a-t-il en tête ? Pourquoi n’est-il pas attrapé ? On en apprend plus au fur et à mesure, mais j’ai très vite deviné le coupable, et je me suis donc un peu ennuyé sur le côté enquête par la suite. J’ai apprécié néanmoins la façon dont les soins sont présentés, les patients atteints de troubles mentaux divers, et quelques passages avec Claudia ou Sophie.
Il y avait quelque chose d’assez juste dans l’écriture, et indéniablement, l’écriture était agréable à lire. Et s’insérait dans le genre. J’ai tout de même pu noter quelques fautes d’orthographe.
L’histoire en soi est originale, mais l’enquête reste simple sur le schéma, à mon goût. Même au niveau du roman sauf pour la fin. Seulement, comme on part plus sur un thriller, je lui pardonne cela. Les thrillers sont moins ce que je préfère, mais j’ai apprécié celui-ci. Bien que sur la fin, à partir d’un évènement touchant Claudia de façon dramatique, j’ai trouvé que c’était… Trop simple. Et que ça en devenait un peu cliché voir pas très intéressant à certains passages.
Je ne peux pas en dire trop sans trop spoiler, donc je dirais juste que réellement, la première partie m’a emballé. La seconde, bien moins, et la fin, m’a laissé dubitatif.
Dans un roman avec un meurtrier spécial, qui est présenté comme tel, ça donne envie de s’y attacher, malgré nous, mais là, ça ne m’a fait ni chaud ni froid. Peu de personnes m’ont laissé un grand souvenir, dans le sens où seul Emile a su captiver mon attention (il me faisait bizarrement un peu penser à Hannibal mélangé à un papi).
C’est peut-être à cause des dialogues assez longs, qui parfois faisaient l’effet de monologues, et le fait que Claudia malgré sa misophonie n’est pas le genre de personnage auquel je m’attache, mais qu’elle était la principale.
En fait, j’ai trouvé qu’à partir du moment où on se concentre sur l’hôpital et les meurtres, la misophonie de Claudia perdait beaucoup en existence, comme si elle s’estompait. Et c’était pour moi, assez dommage. Elle devenait plus “classique”.
Mais peu importe : ce roman se lit bien, a une conclusion tout de même intéressante, bien que je n’ai pas apprécié, et ça m’a fait penser à moi-même qui ait du mal avec les bruits forts, etc. Si vous appréciez les livres classiques mais avec un tant soi peu d’originalité dans la fin et l’enquête, n’hésitez pas.