La chambre des âmes de F.R. Tallis

A la fin des années 1950, quand un jeune psychiatre prometteur, James Richardson, se voit offrir un emploi auprès du charismatique Dr Hugh Maitland, son choix est tout tracé. En partant rejoindre son poste à l’hôtel de Wyldehope, dans le fin fond de Suffolk, Richardson n’a pas un regard en arrière.
Il est chargé d’un projet très controversé : une thérapie pionnière dans laquelle des patients perturbés sont maintenus endormis pendant des mois. Si cette procédure radicale et potentiellement dangereuse était un succès, cela pourrait signifier sa gloire professionnelle. Mais rapidement Richardson découvre des phénomènes étranges au cœur de cette institution.
Parmi les patients, six femmes abandonnées par la société. Pourquoi Maitland est-il réticent à discuter de leurs vies passées ? Pourquoi l’infirmière stagiaire prend-elle autant de précautions quand elle passe des nuits seul avec eux ?
En tentant de découvrir les secrets perturbants que renferme l’hôtel de Wyldehope, Richardson devra remettre en question toutes ses certitudes au sujet de la psyché.

Défi des dix familles 2023


Famille : Dans la tête
Personnage : Ross Laycock
Rang : Grand-Parent 2
Défi : La santé est une thématique importante du livre

Mon avis

Après avoir fini ma lecture, la première chose que j’ai fait, fut d’aller voir les chroniques de ce livre. Je le fais rarement, avant d’avoir écrire la mienne, mais là, ça me semblait nécessaire. Parce que j’étais dubitatif quand à la fin, et je voulais voir si j’étais le seul. 

La réponse est non. D’autres que moi restent pantois quant à cette fin… Sans fin. 

Mais plutôt que de parler de la fin, je vais plutôt parler du reste. La chambre des âmes, se présente comme une sorte de récit horrifique tournant autour de la psychologie. Tout au long de la lecture, le récit pose une ambiance macabre, sordide, à base de femmes endormies “pour leur bien”, et où il se déroule devant le héros quelques évenements étranges. Je dois avouer que j’ai beaucoup apprécié le côté horrifique. On a quelque chose d’étrange, qui nous interroge, et en même temps, on arrive à faire le lien avec ces femmes “traitées de folles” et en soin actuels pour ce “mal”.

Tout au long du récit, on en découvre de plus en plus, les choses empirent, et… L’apothéose est loin d’être ce que l’on désirait, donc je me suis arrêté sur l’avant du dernier chapitre, pour mon ressenti vis-à-vis du livre. En vrai, si je devais parler de la fin, je dirais que c’était courru d’avance, et que j’ai prié pour que l’auteur ne parte pas dans un cliché du genre. Tant pis. 

Du reste, le récit nous offre des personnages, sans grandes différences, du moins, je ne me suis pas spécialement attachés à certains. Le héros était même méprisable à quelques instants, surtout vis-à-vis de la romance que l’auteur lui a donné. Une romance parfois agréable à lire, et parfois j’avais juste envie de rouler des yeux et reposer le livre. Ce qui en fait un autre mauvais point. 

Heureusement, je trouve que le reste du récit marque beaucoup plus que cette romance désagréable. Les apparitions, les histoires de bagues…Tout ça était assez intéressant, même si je regrette que ça sois presque survolé en terme d’histoire. Au fond, on a juste quelque chose de passif, sans réponses, ou du moins avec une réponse… Mal décrite. 

Je reste sur une bonne impression, avec un côté amer. J’avoue ne pas trop en dire parce que la chambre des âmes mérite la lecture, pour comprendre certaines choses, mais voilà.

L’horreur de Kill Creek de Scott Thomas

Oubliée dans la campagne du Kansas, à Kill Creek, une demeure ancienne se dresse au bout d’une sombre route de prairie. Elle est restée vide, abandonnée et en proie à la végétation pendant bien des années. Bientôt, sa porte se rouvrira pour la première fois depuis des décennies. Mais quelque chose attend, qui rôde dans les ténèbres, avide d’accueillir ses nouveaux visiteurs…

Lorsque l’écrivain d’horreur à succès Sam McGarver est convié à passer la nuit d’Halloween dans l’une des maisons hantées les plus tristement célèbres du pays, il accepte à contrecoeur. Au moins ne sera-t-il pas seul : trois autres maîtres du macabre, qui tous ont contribué à façonner l’horreur moderne, vont se joindre à lui. Mais ce qui ne devait être qu’un coup marketing va se muer en lutte pour survivre. L’entité qu’ils ont réveillée va les suivre et les torturer, menaçant de les intégrer à l’héritage sanglant de Kill Creek…

Défi des dix familles 2023


Famille : Dans l’espace
Personnage : Marguerite Imbert
Rang : Cousine 1
Défi : Un auteur qui a écrit au maximum 3 livres

Mon avis

J’avoue adorer l’horreur avec des maisons. Et ce livre, m’a offert ce que je désirais. Il était plutôt bien, d’ailleurs, pour compter l’horreur. Le faisant un peu de façon méta, remettant en question le sens propre de ce qu’est “l’horreur”, ce qui nous fait peur. 

Et ce, en nous présentant plusieurs écrivains d’horreur, qui ont chacun leur façon de faire. L’introduction nous les amène tous un par un, et on peut ainsi avoir ses préférences par la suite. 

J’ai apprécié ma lecture, dans le sens, où Kill Creek se lit bien. J’en ai dévoré les premières pages, j’en ai dévoré les dernières. J’attendais de voir ce qui allait arriver, et je me prenais pour passion de cette maison vivante. 

J’ai aimé la symbolique de la résolution du mystère, de ce qu’est réellement Kill Creek. Ca change des maisons hantées au passé sombre, bien qu’elle ait son propre passé. Encore une fois, ça faisait écho au côté meta de l’oeuvre, et c’était appréciable. 

J’ai aussi apprécié les différences de point de vue des personnages. Bien que j’adorais Sam, les autres m’étaient sympathiques à leur façon, et on les voit évoluer, dans leurs propres retranchements. Mais Sam, comme le héros, a quelque chose en plus. Il est plus présent, il est plus mis en avant. Et surtout, il a ce passé mystérieux et profondément sombre. 

J’aimais bien l’écriture, je trouvais qu’elle allait avec le genre, avec ce que le livre voulait nous raconter. 

Ce que je reprocherais néanmoins, c’est peut-être sa fin. Mais après m’être interrogé, je me demande quel genre de fin me plairait pour ce genre d’histoire. J’ai néanmoins trouvé que la fin était un peu clichée, et exagérée. 

Ca reste que c’était une bonne lecture. Et que Kill Creek m’est resté sur la conscience même quand je ne le lisais pas. La preuve, c’est que j’y suis retourné comme si je ne l’avais jamais quitté. 

J’ai même eut quelques frissons, et ça…C’est à noter, puisque les livres d’horreur me font rarement cet effet. 

En somme : une bonne lecture. Un bon “petit” livre d’horreur, qui offre une histoire à la fois de maison hantée, et à la fois de questionnement sur ce qu’est finalement la peur et l’horreur. 

La plume du Quetzalcoatl de Julien Pinson

Après sept années passées au Nouveau Monde, le Pacifieur Impérial Arthorius revient à Rome avec, dans ses bagages, un colis bien embarrassant : une plume étrange qui jette le discrédit sur une des figures majeures de l’Empire Romain Millénaire : La Déesse Athéna elle même.
Arthorius se trouve alors plongé, malgré lui, au centre des intrigues olympiennes dans une enquête qui le conduira jusqu’à la Frontière, au cœur des Montagnes Rocheuses.
Au fil de son voyage rien ne lui sera épargné, ni les courses poursuites avec les gangs de Néo Rhodes, ni les fusillades avec les tribus indiennes, pas même la compagnie de Dom, un faune vétéran de la légion, adepte du sarcasme à outrance.

Défi des dix familles 2023


Famille : Dans la cour de récré
Personnage : d’Artagnan
Rang : Parent 2
Défi : Un affrontement physique dans le livre (duel, bagarre…)

Mon avis

Je sors de ce livre avec une impression en demi-teinte. Je pense qu’il vaut la peine d’être lu, malgré sa durée courte, et son histoire presque rapide. Il nous offre un univers qui aurait pu s’étendre à plus d’un seul livre, mais ça n’est apparemment pas le cas. 

Parce que ce qui y a de plus intéressant dans ce récit, c’est son univers. On nous plonge dans une histoire de guerre divine, entre des dieux grecos-romains, mélangé à autre chose, puisqu’on a aussi la mythologie celte et celle des natifs américains qui s’y mêle. Le syncrétisme a quelque chose de vraiment plaisant, et bien travaillé. On est sur les anciennes civilisations, dans une époque steampunk. Et si le mélange complet peut paraître alambiqué, il ne l’est pas tant que ça, et tout est facile à suivre. 

D’autant qu’on est pas sur de l’univers dumping comme on peut le voir dans certains récits, et l’univers vient se placer naturellement dans le récit. Ce qui est appréciable, plutôt qu’avoir des longs monologues sur l’histoire du monde. 

Mais cet univers s’essouffle de par ses rebondissements, qui se suffisent à des bagarres, des bastons, et une bataille. On a un fond d’enquête, qui est intéressante, mais dans l’ensemble on reste sur des rebondissements qui se ressemblent quand même pas mal. 

Après, le personnage d’Arthorius “le Pacifieur impérial”, a quelque chose d’intrigant. J’ai trouvé que c’était un personnage nébuleux, à la fois spectateur et acteur du récit, qui suis une sorte de fil d’Ariane qui le mène à la conclusion d’un héros classique. 

J’ai bien aimé ce personnage et son traitement. J’ai moins aimé Dom, qui au delà de son cynisme n’avait pas grand chose de plus. 

Il faut dire que si je reprocherais des rebondissements qui s’essoufflent dans un récit qui devient ennuyeux dans le dernier quart du livre, ce que je reprocherais le plus à l’ouvrage est son apparent male gaze, et ses relents d’homophobie ordinaire servis comme d’un humour dont je me serais bien passé. 

Entre les personnages masculins qui prennent toute la place, les personnages féminins qui ne sont pas si puissants, ou s’ils le sont apparaissent deux seconde savant qu’ils ne disparaissent… Il n’y a pas grand chose d’intéressant à en tirer, encore moins quand Dom semble toutes les deux secondes vouloir se faire quelques dames. 

D’où ma demi-teinte. Si l’univers avait su proposer quelque chose de plus que sa construction, et l’enquête être plus mise en avant – j’ai adoré le passage sur les minotaures, par exemple -, je pense que ce livre aurait beaucoup plus gagné en intérêt pour moi. Ca, et le fait d’ajouter des personnages pour rien (comme la pythie) et les mettre de côté parce qu’on doit se concentrer sur les deux principaux. 

Ainsi la plume du Quetzalcoatl a su me convaincre pour son ambiance, mais pas forcément pour le reste, et c’est bien dommage. 

Nous dansions sur l’air du numérique d’Emrys

2039. Nao, étudiant parisien, découvre les joies et les déboires de la danse virtuelle lorsqu’il se connecte pour la première fois au serveur de sa chorégraphe. Il y rencontre Saoirse, avatar aux mouvements mystérieusement parfaits qui l’entraîne dans un pas de deux numérique toujours plus envoûtant.

Défi des dix familles 2023


Famille : Dans la cour de récré
Personnage : Carrie Bradshaw
Rang : Grand-Parent 1
Défi : Le personnage principal écrit (son journal)

Mon avis

Cette chronique risque d’être un peu courte. En effet, j’ai lu cette nouvelle en trois fois, et a au moins un mois d’intervalle à chaque fois minimum… Pas qu’elle ne me plaisais pas : juste que j’avais peur de la fin. 

Finalement il n’y avait pas tant à craindre. 

On est sur une nouvelle avec de la représentation non-binaire (chose que je cherche toujours autant). Qui se déroule dans le futur, où, Nao, un étudiant qui apprécie la danse, rencontre dans un monde virtuel, Saoirse, un danseur qui semble se débrouiller comme un chef pour contrôler son corps virtuel. 

C’était assez mignon, assez doux. J’ai bien aimé Nao, et le point de vue que Saoirse nous donne aussi parfois. Il y a des moments un peu dur et tristes, mais ça reste vraiment doux. J’ai bien aimé comment le futur nous est dépeint avec sa technologie, c’est bien expliqué, malgré le format court. 

Je me suis douté de ce qui arrivait à Saoirse, mais j’ai quand même aimé lire l’histoire, et j’ai trouvé ça touchant et beau. 

C’est une jolie nouvelle, un peu doudou, un peu triste aussi. Et c’est une belle histoire d’amour, avec un fond de danse. 

Kiki la petite sorcière tome 1 d’Eiko Kadono

Kiki a bientôt 13 ans et doit prendre son indépendance. Elle s’oriente loin vers la mer, mais malheureusement, elle se rend compte que les sorcières ne sont pas les bienvenues partout… Heureusement pour elle, Osono, une boulangère très sympathique lui propose de s’installer au-dessus de la boulangerie. Pour gagner de quoi manger elle devra trouver un métier
unique pour une petite sorcière comme elle…

Défi des dix familles 2023


Famille : Dans un carambar
Personnage : Belly (L’été où je suis devenu jolie)
Rang : Enfant 1
Défi : Une scène se passe sur une plage

Mon avis

J’avoue avoir revu le film il n’y a pas si longtemps que ça. Ainsi, j’avais en souvenir le dessin animé. Ça n’a pas empêché que j’apprécie la lecture, au contraire. Certains passages du film m’avaient intrigué, puisqu’ils n’en disaient pas assez à mon goût. C’est de cette façon, que j’ai donc lu ce tome 1 de la série de Kiki la petite sorcière. 

On découvre un univers de sorcières en déclin, et Kiki, au milieu de ça, qui, possédant un seul pouvoir, décide alors de devenir sorcière dans une ville immense mais proche de la mer. Là, elle se fera de nombreuses connaissances, qui l’aideront notamment à grandir en maturité, et évoluer. 

En soit, c’est un monde assez mignon, enfantin, sans que ça sois “niais”, et qui faisait un drôle de mélange entre de la littérature japonaise et de l’anglo saxon. Je m’explique : on sentait un peu les coutumes japonaises dans certains aspects. Mais dans la façon dont c’était fait, de comment l’univers était construit, et des chapitres qui s’enchainent, ça sonnait un peu plus anglo saxon. Notamment l’univers des sorcières, leurs balais, leurs coutumes, etc.

Nous retrouvons en fait des petites histoires, à base de clients de Kiki le plus souvent, duquel elle finis par se rapprocher, et qui sur une année, vont lui apprendre pleins de choses. On retrouve aussi Jiji, le chat qui lui sert de “bonne conscience”, parfois. Et quelques autres personnages assez colorés, et sympathiques. 

Kiki m’a un peu fait pensé à Alice (aux pays des merveilles) dans son personnage. Ce qui fait que je l’appréciait peu, parce qu’elle avait à certains endroits un comportement peu agréable. Mais au final, elle restait assez mignonne, et surtout, on sentait bien que c’était une adolescente qui se découvrait. 

D’ailleurs, d’adolescente qui se découvre, on a quelques passages sur l’amour et ces aléas, mais aussi, sur… D’autres choses un peu bizarres pour une enfant, comme son physique. Mais soit. Je ne vais pas reprocher qu’il y a beaucoup de remarques sur le fait que Kiki “est jolie” ou sur sa beauté (ou sa non beauté), plus que sur son adresse ou sa malice. Je tenais juste à le préciser. 

Mais du reste, Kiki la petite sorcière reste un roman très choupi. Je ne sais pas trop si je lirais la suite, car pour le moment j’estime que le tome 1 se suffit à lui-même, et que j’ai d’autres séries à terminer avant.