Eurydice déchaînée de Melchior Ascaride

Orphée n’a pas pu ramener Eurydice des Enfers. Ou n’a-t-il pas voulu ? Trahie par son époux, abandonnée à la merci d’Hadès et aux ténèbres du sous-monde, la dryade n’a plus qu’une idée en tête : se venger. Défiant monstres et dieux, Eurydice débute une odyssée dans l’au-delà afin d’accomplir ce qu’aucun mortel n’a jamais réussi, s’échapper du séjour des morts.
Mon avis
Si vous cherchez un roman féministe, rempli de colère, et qui décris la mythologie grecque telle qu’elle est : un endroit où les femmes souffrent, se font punir sans raison même par des femmes, et où rien n’est juste pour elle… Ce livre parle de ça. On retrouve Eurydice en enfer, après qu’Orphée l’y ait abandonné. On la retrouve surtout pleine de colère, prête à déchaîner son courroux, à fuir cet enfer médiocre, où tout le monde semble “obéir à tout le monde”, alors qu’elle, ne veux plus obéir à personne.
Il y a une écriture sensiblement poétique, très jolie, et bien faites, mais avouons-le, parfois, je décrochais un peu à cause de ça. Et a des moments, ça rendait le récit encore plus intense, encore plus plaisant. J’avais envie qu’Eurydice parvienne à ses fins, et finalement, j’ai aimé le côté que ça donne au mythes grecs, qui montrent combien c’est injuste.
Eurydice est une battante, remplie de colère qui ne s’arrête jamais, même à la fin, et j’ai adoré la suivre tout au long de son périple, en apprenant aussi un peu plus sur les mythes grecs. Les illustrations allaient avec ce côté macabre, et je trouve ça très beau que finalement, tout y soit bleu, quand le bleu est symbole des “hommes” (ou pas) ou du calme. Là où on retrouve la féminité à son comble et la colère la plus puissante.
C’est un très beau travail graphique, et d’écriture, et j’ai bien aimé.
Le Dresseur de Pierres de Philippe Bonneyrat

Nous sommes au XVIIIe siècle. Mael, paysan du Mantois et issu d’une famille bourgeoise déchue, vit avec sa femme et ses enfants. Un jour, une épidémie de peste emporte ses proches. Fou de douleur, il s’enfuit dans la campagne et finit par découvrir un menhir. À son contact, il se remémore soudainement ses vies antérieures : il fut combattant écossais, noble égyptien, druide du néolithique ou encore alchimiste vénitien. Persuadé que ses nouveaux pouvoirs lui permettront de retrouver sa femme, il se lance à corps perdu dans un périple épique. Le voyage est cependant semé d’embûches : un ennemi juré, dont il s’est attiré la haine dans une vie antérieure, le poursuit à travers les âges pour se venger. Au terme d’une quête initiatique et alchimique, Mael devra-t-il mourir, encore et encore, pour enfin comprendre le sens de son existence ?
Pré-note
Je remercie Simplement.pro et Philippe Bonneyrat pour m’avoir permis d’accéder à ce service presse. Si jamais, le livre sort le 9 mars (donc demain)
Mon avis
Nous sommes devant un livre tout particulier, qui sais mélanger en son sein, du fantastique avec un peu d’historique. Et en soit, ces deux parties là sont réussies. J’ai trouvé l’aspect historique remarquablement respecté, avec des références a des choses que je ne connaissais pas forcément, ou des langages et comportements qui s’adaptaient au temps nécessaire.
Mais pourquoi donc ce livre est-il historique et mélange plusieurs époques ? Parce que notre héros, Mael, s’avère être un héros vivant à plusieurs époques, par le biais de plusieurs réincarnations diverses et variées, dont il se rappellera tout au long de son parcours.
Ainsi, j’ai beaucoup aimé voyagé à plusieurs époques, découvrir ce que Mael pouvait faire de ses jours, et ce, même si parfois j’étais un peu confus sur “ah mais attends on est à quel époque déjà ?” et a faire tout le lien entre tout le monde. D’autant que parfois, il rêvera de ses vies antérieures durant une certaine époque à laquelle il faudra retourner une fois le rêve terminé.
Mael est le personnage principal et clé de cette épopée. Parce qu’avouons-le, dans la façon dont ça a été écrit, cela sonne comme une épopée, une quête, où le personnage évolue au fur et à mesure… Personnage qui d’ailleurs, est un homme de peu de foi, qui luttera vaillamment contre la religion catholique pour laisser la sienne, tournant autour d’une Déesse Nature, régner (même si j’ai aimé le fait qu’il sente parfois des auras puissants dans les églises ou dans les objets catholiques, sous entendant ainsi quelque chose d’autre que son propos de personnage reniant le catholicisme). J’ai trouvé ça intéressant, de voir Mael évoluer, même si finalement il m’a parfois irrité de n’écouter personne, et avait parfois un côté très “mais moi je sais, toi tu sais pas, ou alors tu me confuses a savoir des choses alors je ne suis pas sûr de te croire”. C’était sûrement pas fait exprès, mais en finissant le livre, je me rends compte que je ne me suis pas tant attaché à lui à cause de ça.
Du reste, les autres personnages sont plutôt sympathiques, bien que majoritairement masculins… Et c’est tout de même une chose à souligner : on voit peu de personnages féminins, et même si je n’aurais pas grand chose à reprocher à celles qui apparaissent (sinon d’être assez souvent des love interest ou une figure de mère, voire qui ne parlent jamais), je regrette qu’il y en ait si peu…
Quant à l’histoire, elle est intéressante, puisqu’on découvre l’évolution de Mael et son combat contre son ennemi, ennemi qui au début me semblait très classe, et qui par la suite sonne juste…Fou et un peu classique : il veut le pouvoir, il veut dominer le monde, et bien qu’il a des aspects moins caricaturaux que ceux que je cite, il en reste très manichéen et moins nuancé que je le pensais. Mais il n’y a pas que ça. Si vous n’aimez pas les livres où l’histoire avance lentement, avec un aspect assez onirique et contemplatif sur les descriptions et les paysages, je vous conseille un peu de passer votre chemin.
C’est un aspect au début qui ne me dérangeait pas. Je n’ai rien contre un peu de belles descriptions, d’introspections et de contemplation. D’autant que même si le rythme semblait lent, il se passait des choses et que j’appréciais ma lecture. Mais au fur et à mesure, ça a commencé à me sembler à des endroits un peu long, et j’avais un peu envie de lâcher les descriptions pour retourner à l’action ou au dialogue.
Au moins cela prouve tout de même une chose : la plume de l’auteur est bonne, mature, et va avec le genre un peu historico-fantastique. Je n’ai trouvé qu’une ou deux fautes, probablement d’oubli, et au delà même des fautes, on sens un vocabulaire maitrisée, et une maitrise des dialogues et des ambiances différentes.
Mais j’avoue m’être parfois ennuyé, d’autant qu’à un certain moment, sans tourner en rond, on retrouve les mêmes scènes, avec l’ennemi qui attaque Mael, etc. D’ailleurs, l’ennemi m’a presque fait rire, parce qu’il est souvent là “je vais te tuer !” et en fait non. Sois il ne le fais jamais, sois il perd trop son temps à parler et en perd l’occasion. Même s’il reste un personnage sympathique, encore une fois. (Et puis bon, on comprend bien qu’il est un poil fou donc ça semble cohérent avec ça).
Ainsi, on retrouve un livre intéressant de par son aspect historique, les rebondissements qu’il propose, l’histoire tournant autour des réincarnations, mais qui, peut parfois paraître long, ou avec des personnages qui bien qu’aux dialogues bien écrits semblent manichéens et très masculins.
Des profondeurs je crie vers toi de Sébastien Jullian

Andy, un jeune garçon de dix ans, tente de tracer son chemin aux côtés de sa mère Sarah, et Mouchy, voisine complice qui veille sagement sur eux. Un beau tableau de famille, s’il n’y avait la présence de Fred, un beau-père alcoolique, drogué et narcissique, qui leur fait vivre un enfer. Un matin d’hiver, un drame se produit et Andy plonge dans un coma indécis.
C’est là que tout débute…
Y a-t-il un lien avec les affaires de Patrice et Esther, deux enfants qui ont vécu des expériences similaires il y a presque cinquante ans ? Qui est ce mystérieux voisin qui emménage dans une propriété énigmatique peu après cet accident ?
Si Dieu peut entendre nos prières, le Diable peut-il y répondre ?
Pré-note
Je remercie Simplement.pro et Sébastien Jullian pour m’avoir permis d’accéder à ce service presse !
Aussi, je tiens à préciser que si, comme moi, votre “trigger warning” c’est les relations toxiques / pervers narcissiques et/ou les enfants maltraités, sois je vous conseille de ne pas lire ce livre, sois je vous conseille d’y aller doucement. Cela peut faire mal là où ça passe, notamment au début (même si vous serez peut-être, comme moi, à la recherche d’un catharsis).
Mon avis
Je ne sais pas comment commencer mon avis, parce que je sais pourquoi j’ai lu ce livre, et que ça me rend presque très subjectif, plus que neutre. Mais en soit, une chronique de livre n’est que rarement purement objective, alors peu importe.
Le récit qu’on nous compte, se divise plus ou moins en deux parties. La souffrance, et la délivrance.
Autant dire que j’ai trouvé que la première partie était très astucieusement écrite : on nous présente le tout, sans chichi, sans tabous, avec des passages crus, des mots durs, et des choses qui nous restent en travers de la gorge. Mais là où c’est plaisant, c’est que les points de vues sont maitrisés. Quand on est du point de vue d’Andy, on a un côté presque innocent, et d’une envie de protection de sa mère. Quand c’est celui de Sarah, on sens que c’est le serpent qui se mord la queue : Sarah veut aussi protéger Andy, et il y a aussi le fait que Frédéric est assez manipulateur pour la faire douter. Pour Frédéric, tout y est cru, vulgaire, mauvais, et j’avais tellement l’impression de retrouver une certaine personne de mon entourage que j’avais beaucoup de mal à lire. Au moins c’est bien, c’est difficile de l’apprécier, et en même temps, il n’est pas dépeint comme le cliché du “méchant méchant”, mais bien plus en nuance, ce qui montre avec justesse que les “monstres” dans son genre, on aussi leurs moments d’humanité.
Le plus dur, je crois, était le fait que par la suite, dans la seconde partie, tout est du point de vue de Frédéric. Et malgré ce qu’il s’y passe, malgré le plaisir de le voir souffrir, je trouvais que bizarrement, l’écriture était presque passive a des endroits, contemplative, même. Mais du reste, on aime à le voir souffrir, d’une façon tordue, et même si on se doute de qui, de quoi, de comment, j’ai bien aimé le fait qu’il se pense tout puissant et en fait non.
En soit, c’est un livre assez intéressant, avec une intrigue de fond, tenant du passé, qui présente un peu le côté surnaturel de la chose. On sens bien que dans la seconde partie, il n’y a plus de point de vue d’Andy pour une bonne raison. Celui qui permet le retour d’Andy et des autres enfants ne semble néanmoins pas si bénéfique et même très dangereux (je pense à l’incendie de l’orphelinat ou au gamin qu’on retrouvé attaché par une corde), ce qui montre aussi une forme d’ambiguïté et de cruauté. En fait, en soit, ce qui arrive aux enfants, les transforme un peu en “monstre” mais les protège de toute forme de cruauté en l’étant eux même.
Il y a pas mal de choses à analyser dans ce livre, sur ce que ça veut dire, ce que ça signifie. Après, on peut tout aussi bien profiter du récit, être intrigué par qui est Gruber, qui est la vieille dame (je n’ai compris qu’à la fin, quand on nous le dis). Je n’ai pas trouvé de moments de longueurs, et j’ai trouvé le tout plutôt réaliste, sauf quand, bien sûr, l’ésotérisme venait frapper à la porte. Mais ça ne m’a pas dérangé. Finalement, ça interroge. Est ce qu’au bout d’un moment, dans une situation comme Andy et Sarah, la solution n’est elle pas de l’occulte le plus total ?
Mais bref. C’était une plutôt bonne lecture, tout en finesse, et en dureté, avec un côté malsain, mais qui pour moi, ne m’a fais du mal que dans sa première partie. Devrais-je dire que la catharsis a fonctionné ? Peut-être un peu.
Edward Sakedos l’apprenti nécromant d’Anthony Lamacchia

Dans le village de Lourde-Brume, vit un jeune garçon : Edward Sakedos. Mais il n’est pas un enfant comme les autres : c’est un nécromant, un magicien capable de communiquer avec les morts. Pour se venger des vacheries de ses camarades de classe et les effrayer, Edward décide d’invoquer Wilfried Desfriches, condamné à la peine capitale pour avoir assassiné treize enfants. Mais alors que le zombie sort de sa tombe, celui-ci lui confie qu’il n’a jamais tué personne, qu’on l’a accusé à tort, et que le vrai meurtrier court toujours et risque de récidiver à tout moment.
Commencent alors les péripéties d’Edward Sakedos pour sauver les enfants du village de Lourde-Brume.
Aventures, humour, magie noire, cimetière, marais hanté et rebondissements sont au programme de ce roman qui vous happera jusqu’à la dernière page.
Pré-note
Je remercie Simplement.pro et Anthony Lamacchia pour m’avoir permis d’accéder à ce service presse
Mon avis
Avouons-le : après avoir beaucoup apprécié “L’inspiration des best sellers” (dont ma chronique se trouve ici : clic), j’avais très envie de voir si l’auteur était bon en général ou si j’étais juste tombé sur une pépite au hasard.
Et en fait, j’ai été ravie de découvrir que clairement, on est sur du bon. Bien que les autres livres de l’auteur me donnent moins envie de par leur genre et leur résumé, il est évident que je compte, quand je le pourrais, me procurer les deux livres que j’ai lu de lui, en version papier, et continuer de suivre ce qu’il fait.
Cette fois, on plonge dans une histoire un peu macabre pour enfants, à base de morts vivants et nécromants. Je déconseille aux enfants trop sensibles, ou ayant peut-être moins de 12-13 ans de lire ce livre, parce que ça reste quand même un poil graphique et pas super joyeux a des endroits. [Spoiler à surligner : Il y a tout de même un des personnages principaux/secondaires qui meurs durant l’histoire, et pas de la façon la plus choupie du monde]
Mais j’ai bien aimé l’histoire. Ca m’a rappelé un peu les univers comme Tim Burton (dont je suis pas spécialement fan mais voilà) ou même la famille Addams (voire le magasin des suicides de Teulé). Il y a un côté très humour noir sarcastique, mais pour les enfants, avec une narration adapté à ça. Parce que disons le : l’écriture correspond au genre, et ça m’a plu. Il y a de l’humour qui n’est pas lourd, mais plaisant, et même pour le côté fille / garçon, si j’ai trouvé que c’était un poil trop prononcé, j’ai trouvé intéressant que ça casse quand même des codes ou que ça explique qu’un garçon a pas à être toujours ça ou ça.
L’histoire nous mène jusqu’au bout dans une sorte d’intrigue policière, avec des twists de ça et là, et j’ai bien aimé, parce qu’il y a même des choses qui m’ont un peu surprise même si au fond je m’y attendais. On a donc pas mal de rebondissements, saupoudré de magie aux poésies qui m’ont fait sourire. Après les personnages sont assez classiques (sauf pour le goût du macabre d’Edward), avec le méchant méchant (bien qu’un poil plus ambigu donc…), la fille aventurière qui le suis partout, le mort vivant un peu drôle et maladroit sur les bords… Mais ce n’est pas un mal non plus.
J’ai trouvé que les messages envoyés dans ce livre sont intéressants, et qu’il y a des côtés un peu réalistes. Ne deviens pas ce que l’autre est, on ne peut ramener les morts…
Même si clairement je me suis dit que des enfants morts c’était un poil choquant, ça en reste de la jeunesse. Ca ne m’a pas spécialement mis de frisson, ça m’a même fait sourire un peu (après, note d’humour : ma mère était pompes funèbres donc la mort ça me connaît).
C’était une bonne petite lecture, avec pleins de rebondissements, et pas mal de choses qui se passent, dans une ambiance tranquillo-glauque, et qui pourrait plaire aux enfants amateurs d’horreurs.
Ouverture du nouveau blog
Hello et bienvenue sur le nouveau blog, Koala Volant Chronicles !
Pour l’histoire, j’étais avant sur Blogger, mais ça ne m’allais pas du tout en matière de customisation de l’apparence. Et comme je suis webdesigner de base, je connais bien WordPress donc voilà ! xD
Si jamais, l’ancien blog était donc ici : https://lectureskoalavolant.blogspot.com
Mais il sera maintenant là 😉 !
Aussi j’en ai profité pour lui changer de nom. Je ne compte pas chroniquer que des livres, ou des BDs, etc. Donc “Koala Volant Chronicles” était bien plus général 😀 !
Et pour ceux qui ne me connaitraîent pas : coucou je suis un koala volant, je lis, je regarde des séries / films, etc, et je joue à des jeux vidéos !
Voilà xD !