Sœur Marie est une religieuse comme les autres : elle prie le matin, aide le père Paul, et écoute les fidèles. Pourtant, après le meurtre de la sous-prieure de Saint-Lazare, c’est elle qu’on affecte là-bas. Elle doit se charger de la surveillance des prisonnières les plus dangereuses de France. Mais elle va rapidement comprendre qu’il s’agit avant tout de femmes qui sortent du cadre établi par la société de l’époque. Comment les aider à trouver leur place dans le chaos ? Comment ne pas finir comme sa prédécesseur ? Et surtout, n’a-t-elle pas elle aussi des choses à se reprocher ? Dans une fin de siècle où les femmes sont soumises aux violences intimes et institutionnelles, le premier tome de Leur mère à toutes est l’histoire d’une prise de conscience individuelle qui va induire une renaissance collective.
Je remercie Simplement.pro et Yasmina Behagle pour m’avoir permis d’accéder à ce service presse.
Roman choral et féministe, leur mère à toutes est écrit d’une façon très poétique et réaliste à la fois. On se retrouve dans une prison, où des femmes ont commis des crimes ou ont été accusé à tort, et au milieu de tout ça, une soeur qui débarque parmi elles, comme sorte de surveillante, et se rend compte qu’elle est loin du petit monde gentillet où elle se trouvait juste avant. C’est un livre qui amène les personnages à évoluer, qui ne prend pas de pincettes pour montrer la cruauté du monde, et qui, présente quelques coutumes historiques assez peu ragoutantes. On est dans une prison où l’optimisme n’est pas présent, et où chacune fait comme elle peut pour survivre sans tomber malade ou perdre la raison.
Et… Quelque part, j’ai bien aimé. Cela m’a rappelé une sorte de mélange entre le romantisme (le mouvement artistique, façon Victor Hugo), et une sorte de naturalisme (là on passe à Emile Zola). Quelque chose de très humain, avec beaucoup de figures de styles jolies et de choses pour montrer le côté pathétique qu’on nous présente. J’ai surtout aimé quand les femmes racontaient leurs histoires, toutes plus horribles les unes que les autres. J’ai apprécié aussi quelques passages avec Soeur Marie qui se remet en question et évolue ou fait évoluer les gens autour d’elles.
De sûr, il y a pas mal de féminisme, montrant comment les femmes, considérées à l’époque réellement comme “le sexe faible” se débrouillent, et ça c’est plaisant.
J’ai bien aimé quelques personnages, comme Marianne, ou encore l’histoire de Jeanne qui est assez tragique, et aussi le petit Augustin. J’aimais bien Soeur Marie de façon générale, parce qu’elle est un personnage ambigu qui se retrouve à devoir vivre dans un univers compliqué.
Au delà de ça, j’ai aimé le fait qu’on est pas dans un roman où tout s’arrange facilement, où Soeur Marie se fait adorer de tout le monde parce qu’elle “aurait été différente” ou ce genre de cliché. On reste assez “pessimiste” jusqu’au bout.
Mais je n’accroche pas. Ce n’est pas mon style, ce côté très humain réaliste, avec pas mal de côté poétique, de descriptions jolies entrant dans les détails. Ca ne m’intéresse pas vraiment, et j’avoue parfois ne pas avoir tout suivi parce que je n’étais pas dans l’histoire ou que je trouvais ça long. Comme j’ai dit, c’est surtout les chapitres des filles en particulier qui m’intéressait, le reste, j’avais toujours un peu de mal. Je pense qu’il faut aimer ce type d’écriture, pour entrer dedans.
Ainsi, j’ai apprécié ma lecture, mais sans plus, et ne lirais pas la suite (j’ai uniquement lu le tome 1).