Alsace – 2014. À l’hôpital où il travaille, Franck assiste au combat entre deux étonnants patients : l’un utilise une épée d’un autre âge, l’autre des ongles démesurés qui s’apparentent plus à des griffes. Bien malgré lui, il vient de découvrir l’existence du Peuple Invisible… Strasbourg – 1586. C’est sous l’apparence d’un garçon que la jeune Katell est devenue l’apprentie d’un imprimeur réputé. Malgré tout son respect pour son maître, elle comprend qu’il dissimule certains secrets et fréquente des êtres aussi singuliers que dangereux. À travers le temps, c’est une même quête qui va unir ces deux personnages et les entraîner à la découverte du mystérieux Peuple Invisible.
Famille : Dans un autre monde
Personnage : Edward Cullen
Rang : Ancêtre 1
Défi : Le personnage principal saigne *les règles (menstruations) fonctionnent également
J’aime les livres qui prennent les tropes de base, et les broient pour en faire quelque chose de bien plus humain et réaliste. J’aime aussi, bien sûr, les livres qui parlent du Petit Peuple, au-delà des vampires et des loups-garous. Et vous vous en doutez, l’eau du Léthé nous embarque un peu dans tout ça. Que ça soit en 1586 et 2014, ce livre nous fait découvrir Strasbourg, et ses mystères étranges, à partir du Peuple Invisible.
Ce Peuple, qui, de toute évidence, se bat pour une seule chose : l’eau du Léthé. Cette eau aux propriétés fascinantes, autant pour le camp du “bien” ou du “mal”. Même si, dans ce roman, cette nuance n’est pas tant exprimée, et se veut plus nuancée, justement.
J’ai beaucoup aimé les deux points de vue, mais surtout, bien sûr; le personnage clé qui relie les deux : Kieran Matheson. Ce personnage ambigu, qui n’est pas parfait, et qui a fait beaucoup de choses mauvaises, dans les principes. Mais pourtant, est-il si vilain que ça ? Là est la grande question de l’ouvrage, qui nous le présente sous toutes ses formes. Surtout confiant, bien sûr, mais aussi hésitant, et mal en point. Et j’ai aimé ça. J’ai aimé ce que le livre nous propose, au niveau de ce personnage. Un air tout puissant, mais loin d’être parfait. Un personnage auquel on s’attache ou non, mais qui nous interroge.
Et ceci est aidé que nous sommes du point de vue de deux inconnus de l’enchanté : Katell ou Frank.
Katell m’a énormément touché, et j’ai beaucoup aimé son histoire, qui en quelques moments devient des plus difficiles. Et pourtant, elle continue de s’accrocher à la vie. Du reste, Frank est plus posé, plus passif. Il fait moins autant qu’il observe. Pour une introduction à l’univers, j’ai trouvé que c’était intéressant. Et j’ai apprécié ces deux protagonistes assez différents.
J’ai apprécié aussi les rebondissements, les nuances des personnages. Et, aussi bizarre que ça puisse paraître, j’avais un tant soi peu deviné la fin, mais ça ne m’a pas dérangé, j’ai trouvé ça super. Parce qu’encore une fois, ça sortait des tropes de base et ça présentait un aspect presque plus réaliste à la chose.
D’autant que pour son univers fantaisiste dans un fond de Strasbourg, je trouve que l’eau du Léthé se lit bien, et questionne parfois.
Bref j’ai bien aimé ma lecture, et je lirais sûrement la suite.
Je suis allé à Strasbourg récemment tandis que je n’avais pas fini ma lecture, et, de fait, j’ai trimballé le livre avec moi, avec cette sensation que je le ramenais chez lui.