Nous sommes au XVIIIe siècle. Mael, paysan du Mantois et issu d’une famille bourgeoise déchue, vit avec sa femme et ses enfants. Un jour, une épidémie de peste emporte ses proches. Fou de douleur, il s’enfuit dans la campagne et finit par découvrir un menhir. À son contact, il se remémore soudainement ses vies antérieures : il fut combattant écossais, noble égyptien, druide du néolithique ou encore alchimiste vénitien. Persuadé que ses nouveaux pouvoirs lui permettront de retrouver sa femme, il se lance à corps perdu dans un périple épique. Le voyage est cependant semé d’embûches : un ennemi juré, dont il s’est attiré la haine dans une vie antérieure, le poursuit à travers les âges pour se venger. Au terme d’une quête initiatique et alchimique, Mael devra-t-il mourir, encore et encore, pour enfin comprendre le sens de son existence ?
Je remercie Simplement.pro et Philippe Bonneyrat pour m’avoir permis d’accéder à ce service presse. Si jamais, le livre sort le 9 mars (donc demain)
Nous sommes devant un livre tout particulier, qui sais mélanger en son sein, du fantastique avec un peu d’historique. Et en soit, ces deux parties là sont réussies. J’ai trouvé l’aspect historique remarquablement respecté, avec des références a des choses que je ne connaissais pas forcément, ou des langages et comportements qui s’adaptaient au temps nécessaire.
Mais pourquoi donc ce livre est-il historique et mélange plusieurs époques ? Parce que notre héros, Mael, s’avère être un héros vivant à plusieurs époques, par le biais de plusieurs réincarnations diverses et variées, dont il se rappellera tout au long de son parcours.
Ainsi, j’ai beaucoup aimé voyagé à plusieurs époques, découvrir ce que Mael pouvait faire de ses jours, et ce, même si parfois j’étais un peu confus sur “ah mais attends on est à quel époque déjà ?” et a faire tout le lien entre tout le monde. D’autant que parfois, il rêvera de ses vies antérieures durant une certaine époque à laquelle il faudra retourner une fois le rêve terminé.
Mael est le personnage principal et clé de cette épopée. Parce qu’avouons-le, dans la façon dont ça a été écrit, cela sonne comme une épopée, une quête, où le personnage évolue au fur et à mesure… Personnage qui d’ailleurs, est un homme de peu de foi, qui luttera vaillamment contre la religion catholique pour laisser la sienne, tournant autour d’une Déesse Nature, régner (même si j’ai aimé le fait qu’il sente parfois des auras puissants dans les églises ou dans les objets catholiques, sous entendant ainsi quelque chose d’autre que son propos de personnage reniant le catholicisme). J’ai trouvé ça intéressant, de voir Mael évoluer, même si finalement il m’a parfois irrité de n’écouter personne, et avait parfois un côté très “mais moi je sais, toi tu sais pas, ou alors tu me confuses a savoir des choses alors je ne suis pas sûr de te croire”. C’était sûrement pas fait exprès, mais en finissant le livre, je me rends compte que je ne me suis pas tant attaché à lui à cause de ça.
Du reste, les autres personnages sont plutôt sympathiques, bien que majoritairement masculins… Et c’est tout de même une chose à souligner : on voit peu de personnages féminins, et même si je n’aurais pas grand chose à reprocher à celles qui apparaissent (sinon d’être assez souvent des love interest ou une figure de mère, voire qui ne parlent jamais), je regrette qu’il y en ait si peu…
Quant à l’histoire, elle est intéressante, puisqu’on découvre l’évolution de Mael et son combat contre son ennemi, ennemi qui au début me semblait très classe, et qui par la suite sonne juste…Fou et un peu classique : il veut le pouvoir, il veut dominer le monde, et bien qu’il a des aspects moins caricaturaux que ceux que je cite, il en reste très manichéen et moins nuancé que je le pensais. Mais il n’y a pas que ça. Si vous n’aimez pas les livres où l’histoire avance lentement, avec un aspect assez onirique et contemplatif sur les descriptions et les paysages, je vous conseille un peu de passer votre chemin.
C’est un aspect au début qui ne me dérangeait pas. Je n’ai rien contre un peu de belles descriptions, d’introspections et de contemplation. D’autant que même si le rythme semblait lent, il se passait des choses et que j’appréciais ma lecture. Mais au fur et à mesure, ça a commencé à me sembler à des endroits un peu long, et j’avais un peu envie de lâcher les descriptions pour retourner à l’action ou au dialogue.
Au moins cela prouve tout de même une chose : la plume de l’auteur est bonne, mature, et va avec le genre un peu historico-fantastique. Je n’ai trouvé qu’une ou deux fautes, probablement d’oubli, et au delà même des fautes, on sens un vocabulaire maitrisée, et une maitrise des dialogues et des ambiances différentes.
Mais j’avoue m’être parfois ennuyé, d’autant qu’à un certain moment, sans tourner en rond, on retrouve les mêmes scènes, avec l’ennemi qui attaque Mael, etc. D’ailleurs, l’ennemi m’a presque fait rire, parce qu’il est souvent là “je vais te tuer !” et en fait non. Sois il ne le fais jamais, sois il perd trop son temps à parler et en perd l’occasion. Même s’il reste un personnage sympathique, encore une fois. (Et puis bon, on comprend bien qu’il est un poil fou donc ça semble cohérent avec ça).
Ainsi, on retrouve un livre intéressant de par son aspect historique, les rebondissements qu’il propose, l’histoire tournant autour des réincarnations, mais qui, peut parfois paraître long, ou avec des personnages qui bien qu’aux dialogues bien écrits semblent manichéens et très masculins.
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[…] intéressante à bien des égards mais décevante globalement; lecture intéressante pour Koalavolant, malgré des longueurs et des personnages parfois un peu trop manichéens. Bonne lecture agréable […]