Ayumi est une nageuse professionnelle de dix-sept ans. Elle est née pour nager. Elle nageait avant de marcher.
Alors qu’elle s’entraine dans la piscine de son lycée, elle ressent une terrible douleur à la poitrine. Son corps coule sous la surface.
« Que se passe-t-il ?! »
L’un de ses camarades la sauve de la noyade mais elle est terrifiée. L’eau la paralyse. Le simple fait de prendre un bain la rend anxieuse. Sa passion devient son pire cauchemar. Elle se demande si la vie en vaut encore la peine jusqu’au jour où elle rencontre Kano, un homme-poisson.
Elle broie du noir. Il est étincelant.
Elle déteste l’eau. Il est né dedans.
Elle est terre à terre. Il est rêveur.
Elle a peur. Il est courageux.
Ensemble, ils comptent faire en sorte qu’Ayumi reprenne la natation.
Je remercie Simplement.pro et A.L Mathers pour m’avoir permis d’accéder à ce service presse.
Je l’avoue, c’est principalement pour sa couverture que j’ai voulue découvrir la Pierre de l’eau. Plus que pour son histoire de sirène et ce qui allait avec. Mais… Je me suis surpris à vraiment apprécier ma lecture. On est sur un récit très proche des light novel japonaises, et j’avais parfois complètement l’impression de lire un shojo. Et ce n’est en aucun cas un mal : même, c’est plutôt une qualité. J’aime bien les shojos. Ainsi, on découvre l’histoire d’Ayumi, qui, suite à un problème cardiaque, découvre que l’eau qu’elle aime tant la terrifie… Et suite à ça, elle rencontre un triton, nommé Kano, qui va lui redonner goût à l’eau.
Vous vous en doutez, il s’agit d’une romance. Mais ça ne m’a pas dérangé, je savais que ça en serait une, et j’étais curieux de voir quand même. En soi, celle-ci était plutôt “simpliste” mais assez mignonne. On retrouve quelques tropes déjà vus de nombreuses fois, mais j’ai trouvé que ce livre se lisait comme un feel good mignon sans prise de tête. Alors bien sûr, il y a quelques simplicités scénaristiques. Et quelques fois, l’écriture est un peu maladroite sur les dialogues notamment. Seulement, ça reste une bonne lecture, qui m’a fait sourire, et détendue.
À comprendre par là : ça n’abuse pas des clichés, ça ne devient pas niais à mourir (il y a juste la bonne dose de ce qu’il faut pour faire parfois des petits “aw”), et surtout, ça ne part dans le mauvais cliché du Français qui écrit sur le Japon.
Même plus que ça. Ça respecte énormément la culture japonaise. Je ne dis pas que je suis un spécialiste en la matière malgré ma collection de manga (aha, je sais, ce n’est pas le meilleur exemple) et mon intérêt passé pour ce pays. Je ne suis pas japonais, mais du peu que je connais ce pays, j’étais rassuré. Souvent, on tombe sur des récits très… Occidentaux, mais écrits au Japon, ou avec des kun et des sama partout. Ici, je me suis surprise à vraiment avoir l’impression d’y être comme j’ai l’habitude de le voir. Et ça m’a rassuré, et fait du bien. Ça m’a fait sourire. Même juste le fait que par exemple les glaces ont comme goût “thé vert” et “sésame noir”. C’était plaisant.
Du reste, j’ai trouvé qu’il y avait tout pleins de clins d’œil à la Petite Sirène, et je ne pense pas que ce sois anodin. Je pense que c’est un peu une reprise de la Petite Sirène, et c’est plutôt sympathique.
Les personnages sont pour la plupart agréables. J’ai bien moins aimé Kishi que les autres (il était trop control freak pour moi), et Ayumi, malheureusement, me semblait parfois trop “simple” bien que je l’ai apprécié. Mais j’ai beaucoup plus apprécié Kano, et le peuple de l’eau, je les trouvais drôles et intéressant. J’ai beaucoup aimé Hiroki.
Surtout, malgré le côté très “déjà vu” des personnages (qui ne m’a pas dérangé, c’est juste un fait), j’ai bien aimé leur évolution. Il y a ce côté avec lequel Kano par son point de vue extérieur apporte quelque chose. Et où, finalement, trainer avec des humains lui apporte aussi de la maturité. C’était très plaisant, on voit l’évolution de Kishi, aussi, ou d’Ayumi ou même du petit Hiroki.
J’ai trouvé que de ce point de vue là, le livre était plutôt bien développé, c’était un point appréciable.
Le déroulement reste assez logique, mais ça m’intéressait quand même. Si du début à la fin, c’était facile à tout prévoir, ça ne m’a pas dérangé.
Encore une fois, je me suis surpris à apprécier tout ce côté feel-good mignon qui se dégageait de l’ouvrage. J’ai lu que l’auteur (autrice? auteurice?) n’avait jamais trop écrit de romance. J’ai trouvé ça assez réussi.
Enfin, avant de conclure, je tiens à parler de l’objet livre. Après tout, j’ai reçu ce service presse en physique. Je trouve l’objet livre très joli dans son ensemble. Les illustrations sont super jolies (et en couleur !!), et j’ai beaucoup aimé les petits bonus à la fin. Le seul petit reproche, ce serait que les marges sont un peu serrées (pas l’interlignage, celui-ci était parfait). Du coup, on respire peu sur la page.
Pour conclure, je pense que La Pierre de l’eau est de ce genre d’ouvrage qui se laisse facilement lire, qui est tout doux, et qui peut même plaire à ceux qui n’aiment pas spécialement les sirènes ou à qui ça laisse indifférent (je dis ça parce que c’est mon cas). C’est une petite romance mignonne, et qui a des jolis petits messages. Avec des très belles illustrations. Un respect culturel agréable. Bref, dans l’ensemble, un bon livre que je suis content de posséder en physique.