La nuit est belle, parsemée d’étoiles qui se dessinent à l’horizon.
Étendue sur un buis d’oyat, elle observe l’immensité des cieux. Le frémissement des vagues sur la roche berce l’île, mais elle ne le perçoit pas. Elle sent la corde serrer de plus en plus son cou, asphyxiant progressivement ses poumons. Elle ne se débat plus, se contente d’observer, abasourdie, la beauté qui se dessine devant elle.
Les mains qui l’étreignent appuient de plus en plus fort sur sa gorge. Une dernière bouffée d’air salée, l’instant d’après, elle s’éteint.
La nuit. L’obscurité. Éternelle.
Cette nuit-là, Paul, ancien flic des Stups, quadragénaire divorcé et mélancolique est appelé pour une disparition : la fille unique d’un riche homme d’affaires de La Baule vient de s’évaporer en mer.
Très vite, son cadavre est retrouvé sur l’île des Évens, mais une chose intrigue Paul, un détail, morbide, sur le corps de la jeune fille : ses tympans, ils ont été percés, de son vivant.
Alors, crime passionnel ou pulsion mortelle ?
J’ai lu cet ouvrage pour le prix des auteurs inconnus !
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Je ne vais pas le cacher : si je pense que ce livre a des qualités, je n’ai, de mon côté, absolument pas accroché. Était-ce parce que j’arrive à une période compliquée pour lire ? Était-ce parce que juste avant, j’avais eut des histoires policières un tant soit peu originale ?
Aucune idée. Mais Ici sans toi ne restera malheureusement pas longtemps dans ma mémoire.
Il nous conte l’histoire d’un meurtre, qui semble plutôt classique. J’étais attiré par le fait que ça se déroule en Bretagne (même si certains diront que Nantes n’est pas en Bretagne), et donc, une de mes régions préférées. Mais hormis le côté maritime, je n’ai pas tant que ça retrouvé une ambiance régionale très “marquée”.
En fait, ma lecture m’a fait penser à une de ses séries télés comme Cassandre, où oui, il y a un meurtre, c’est intrigant, mais ce qu’il y a autour ne fait ni chaud ni froid.
On a ainsi une histoire policière de base, une enquête classique, des méthodes classiques, et des sous intrigues tout aussi classiques. J’admets, que ce qu’il se passe avec Hélène a quelque chose de plus intéressant, assez triste aussi, mais… Il y a un souci à l’intérêt même de cette sous-sous intrigue.
D’abord, elle est noyée dans tout un tas d’autres points de vue, et dans des pistes qui se mélangent.
Ensuite… Hélène nous est toujours présentée sous une forme sexuelle, touchant parfois au male gaze, et qui ne me l’a rendu pas sympathique du tout.
Du reste, Paul est moyen, notamment pour tout le côté érotico-sexuel qu’il éprouve envers les femmes, Brivaël n’a rien de particulier à part qu’il est breton, et le reste des personnages, je n’en ai qu’un souvenir vague, et aucune impression particulière. Sinon la fille des flashback qui m’intriguait.
Ils ne sont en soi pas “mal” écrits, mais n’apportent rien d’attachant, pour moi.
De plus, j’étais de temps en temps confus sur ce qu’il se passait. On passe parfois du “je” au “il” dans un même chapitre. Et si je ne suis pas contre de changer les pronoms narratifs dans un livre, le faire dans un même chapitre ne me semble pas le plus adéquat à la compréhension. D’autant qu’à côté de ça, même si les dates étaient indiquées, je ne savais plus quand est-ce qu’on était, dans le passé ou dans le présent, donc je me perdais aussi.
Pourtant, il y avait des choses intéressantes. Tout d’abord le coupable (même si j’ai assez vite deviné qui c’était), jusqu’au bout, le suspens est maintenu, et tout parais évident quand on comprend enfin.
Ensuite, c’est bien écrit. Le genre est respecté. On est dans une histoire policière, et on le sait. Cependant, ç’aurait pu être “mieux” écrit, ou du moins, plus équilibré.
Je m’explique : durant la lecture, on découvre une plume tantôt poétique, tantôt plus classique. Et les deux s’entremêlent, et j’ai trouvé qu’au fond, n’allaient pas toujours ensemble.
Et j’ai préféré le côté poétique. Le moment, où l’auteur se laisse un peu plus aller à des fantaisies métaphoriques. Par exemple, j’ai particulièrement aimé les chapitres flash backs.
Mais de fait…. Ce côté poétique ne dure pas. Ou ne s’alliait pas toujours avec le reste.
Ça et les quelques fautes d’orthographe et de syntaxes que j’ai pu voir, qui pêchent aussi.
En fait, ce livre me semble confus, avec des pronoms changeants, des pistes et sous intrigues à la pelle, deux styles d’écriture diamétralement opposés… Je pense qu’il aurait mérité de se poser un peu plus, de savoir où aller réellement, et il aurait peut-être ainsi pu m’offrir une meilleure lecture.
Même si je n’ai pas détesté, je n’ai pas spécialement aimé non plus.