Zone de la Mort, parc Yellowstone, Idaho Un mystérieux sniper prend pour cible des randonneurs Cody, petite ville tranquille, Wyoming.
Des meurtres au scénario diabolique
Un point commun: leurs addictions… Cette envie, cette pulsion. Elle porte de nombreux noms. Chacun la ressent, certains la maitrisent, d’autres la subissent. Pour ceux qui ne parviennent pas à la combattre, elle devient une addiction, engendrant souffrance et malheur, pour eux-même et ceux qui les entourent.
Ce livre a été lu dans le cadre du Prix des auteurs inconnus 2023, puisqu’il fait partie des 5 lauréats de la catégorie littérature noire ! Je vous invite à découvrir ce prix qui permet de mettre en avant les auteurs autoédités ou édités dans des micros maisons d’éditions.
Je tiens à prévenir d’avance, que je ne suis pas la personne la mieux concernée pour parler de ce que je vais citer plus tard dans le livre. A vrai dire, je n’ai aucune origine étrangère, et connais difficilement la culture autochtone d’Amérique, mais quelque chose m’a fait tiquer en lisant le livre.
Passons.
Addictions nous emmène dans une série de meurtres tous plus étrangement compliqués et ingénieux les uns que les autres, autour de policiers qui se démènent pour en trouver le meurtrier (ou les meurtriers), et les arrêter.
On pars sur quelque chose de simple, tout en nous proposant des originalités, avec des chapitres courts, et des personnages (du côté des antagonistes) qui semblent bien tordus comme il faut.
Au départ, j’étais tout à fait emballé par l’histoire. C’était plaisant à lire, bien écrit, facile à comprendre, et ça se lisait vite et bien. Je n’étais pas sûr de faire le lien entre tous les points de vue, mais j’étais certain que ça nous mènerait quelque part.
Et puis, l’impression s’est essoufflée. Il faut dire que j’ai eut un obstacle dès le départ de ma route, et que par la suite, celle-ci n’a pas continué pour être en faveur du livre.
Il m’a rappelé le précédent que j’ai lu pour le prix. L’auteur veut en faire beaucoup, et au final, nous donne une histoire qui tient à peu près la route, mais qui ne m’a pas emballé. Il y avait beaucoup de personnages pas très intéressants, et le meurtrier en lui-même avait quelque chose d’intrigant, mais les dialogues (et même en ce qui le concerne) sonnaient faux et exagérés.
Je retrouvais ce biais d’utiliser la folie pour donner lieu à n’importe quoi, et surtout, deux choses m’ont sorti de l’histoire au point que je me suis dépêché de finir ma lecture non sans peut-être, je l’admet, sauter quelques passages.
Je rappelle mon disclaimer du début, mais, bien que n’y connaissant rien, il suffit d’une mini recherche google (et l’auteur sait nous prouver qu’il sait faire des recherches en tout genre, vu certains autres passages très recherchés, et j’ai essayé, chercher “indien d’amérique” nous donne le vrai mot à utiliser), pour savoir qu’on ne dit plus depuis très longtemps “indien d’amérique”. A vrai dire, même moi, dans le doute, j’ai vérifié quel était le bon terme, et me suis même rendu compte qu’on ne disait même pas “natif américain”.
Et je sais que c’est peut-être idiot, mais c’est ça qui m’a sorti de l’histoire. Cette histoire d’Indien. J’ai trouvé cela un peu raciste, surtout que l’auteur a fait l’effort de mettre un personnage autochtone dans son livre, en rôle presque principal, alors ça aurait pu être salué, remercié, et même j’étais prêt à dire “ca faisait du bien de voir une minorité qui pourtant a une part importante dans l’histoire des U.S.A” et là le mot “indien d’amérique” ou son équivalent est apparu sous mes yeux et j’ai décroché.
Pour moi, l’histoire a perdu en crédibilité. Encore plus quand le livre était tout heureux de me dire que le nom du personnage avait un sens important, donc qu’une recherche avait été fait sur le sujet.
Et au fur et à mesure, avec un fond de sexisme, et de dialogues pas très intéressants, j’ai trouvé que le livre s’essoufflait, n’avait plus grand chose à nous raconter, tournait en rond dans son enquête, et au final, je n’ai pas aimé du tout.
Je lui reconnais donc que la structure du récit était correcte et l’avancement au départ était intrigante, que le suspens tenais à peu près (bien que j’ai vite compris qui était derrière tout ça), que les meurtres étaient ingénieux au possible, et que les scènes décrites avait vraiment un intérêt, et que ça dénonce une certaine chose réelle des Etats Unis dont je ne parlerais pas sans tout spoiler.
Mais il n’empêche que je ne recommande pas ce livre.